A l’occasion de ses 30 ans, l’IRQUALIM, l’Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire en Occitanie, rappelle l’importance de préserver et d’accompagner l’excellence des produits d’Occitanie. Alors que les crises profondes s’enchaînent et que la Data devient l’élément fondamental où se crée la valeur, l’IRQUALIM veut accentuer son rôle auprès des filières agricoles et dans l’intérêt des consommateurs.
248, c’est le nombre de produits sous SIQO, Signe d’Identification de la Qualité et de l’Origine, actuellement recensés en Occitanie. Des Pyrénées aux Cévennes, de la Camargue jusqu’au Gers, ils identifient des territoires grâce à leurs filières agricoles ou alimentaires, porteuses de qualité.
Créé en 1992 de la volonté de la Chambre Régionale d’Agriculture, des Chambres Consulaires et de la Région, cet organisme a été le premier du genre en France. Il accompagne les agriculteurs, les pêcheurs et les entreprises agroalimentaires en quête de valeur-ajoutée sur leurs produits, reconnaissables grâce à une AOC/AOP, un label, une IGP, Bio… « Défendre la qualité et savoir où elle prend sa source, c’est le rôle de l’IRQUALIM » précise Jean-Louis Cazaubon, son Président.
L’IRQUALIM s’organise en 3 collèges rassemblant l’ensemble des partis prenantes du développement de l’agriculture et l’agroalimentaire d’Occitanie, les représentants des consommateurs, les filières et les interprofessions. Au fil du temps, grâce au soutien constant de la Région Occitanie, le collectif s’est imposé comme un pôle de ressources expertes au niveau européen. Depuis 2019, il coordonne la Chaire In’FAAQT, « Innover dans les Filières Agricoles et Agroalimentaires, la Qualité et les Territoires », première chaire d’enseignement et de recherche en France dédiée aux démarches de qualification en agriculture.
Elle réunit trois écoles d’ingénieurs en agronomie (Montpellier SupAgro, Toulouse INP-ENSAT, Toulouse INP-Purpan) et le fond de dotation de l’Université fédérale de Toulouse. « Nous sommes les gardiens du temple, d’un patrimoine qui doit s’adapter mais sans perdre sa valeur » insiste Jean-Louis Cazaubon, tandis qu’une quinzaine de démarches sont actuellement en cours pour obtenir un SIQO en Occitanie, première région française et européenne par le nombre et la diversité des productions identifiées de la sorte.
Les SIQO, piliers du développement durable
Si l’anniversaire des 30 ans a permis de mesurer et d’apprécier tout le travail accompli jusqu’ici, il a surtout incité à réfléchir au futur. « A l’heure où de plus en plus de consommateurs, confrontés aux crises successives, privilégient la nourriture à bas prix, la qualité au prix juste doit pouvoir trouver sa place » estime Jean-Louis Cazaubon qui constate, dans ce même temps, « qu’un élan de consommation responsable est né. Manger, c’est s’engager ».
D’autres problèmes liés à la mondialisation mettent en évidence l’importance des SIQO dans le développement durable. « Ils contribuent au développement durable des territoires sur lesquels travaillent des femmes et des hommes qui créent des entreprises, transmettent leurs exploitations à des jeunes. Leurs activités permettent d’entretenir des paysages, de développer du tourisme, de porter des projets économiques, sociétaux, environnementaux… ».
A l’heure de la Data, la qualité plus que jamais essentielle
Grand invité de l’évènement des 30 ans, l’économiste Philippe Dessertine, ouvre de nouvelles perspectives : « 5% à peine du PIB est représenté par l’Agriculture, pourtant elle est essentielle pour garantir la force d’un Etat. Nous voyons l’importance de « l’arme alimentaire. La question de la qualité se pose plus que jamais alors que la France a une réputation magnifique pour sa gastronomie, ses terroirs et son savoir-faire. On s’interroge beaucoup sur les nouvelles valeurs de l’économie ; mais nous les avons déjà à l’œuvre devant nos yeux et les agriculteurs, avec leurs filières, y sont déjà engagés : c’est produire vertueux. L’information extra-financière est la clé du développement de demain, les investisseurs privilégient déjà des placements où l’impact durable est positif. Tout cela doit être mesurable de façon scientifique et garanti dans le temps. Les démarches SIQO et la stratégie bâtie autour de L’IRQUALIM confirment toute sa pertinence ».
Sentinelle de nos assiettes depuis 30 ans, le rôle de l’IRQUALIM s’avère plus que jamais essentiel. Un rôle durable auprès des entreprises agricoles et alimentaires mais aussi dans l’intérêt des consommateurs.
Plus d’informations sur www.irqualim.fr