De nombreux pays sont fortement dépendants des importations de blé. Cette dépendance se mesure au poids du blé dans l’alimentation, à la part des importations dans la consommation intérieure de blé, et à la part de la consommation humaine dans la consommation intérieure de blé.
Certains pays asiatiques sont très importateurs mais le blé n’est pas la principale céréale consommée (Japon, Viêt Nam, Indonésie, Thaïlande…). En revanche de nombreux pays d’Afrique du nord et du Proche Orient sont des consommateurs traditionnels de blé et très importateurs, notamment la Turquie, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, le Yémen, le Soudan. C’est l’Afrique du Nord et le Proche Orient qui cumulent les 3 critères de vulnérabilité aux importations de blé : le blé est la principale céréale consommée par les humains, la consommation humaine est le principal usage du blé, et le blé est en grande partie importé (plus de la moitié en Afrique du nord, plus du tiers au Proche-Orient).
En Afrique, la consommation de blé est devenue également importante et a supplanté les céréales traditionnelles dans les villes (Sénégal, Nigeria, Afrique du Sud…).
Enfin de nombreux pays d’Europe et d’Amérique du Sud sont également de gros importateurs nets.
Les autres régions sont soit autonomes ou exportatrices, soit consommatrices d’autres céréales que le blé.
Le nombre de pays qui sont très vulnérables aux importations d’Ukraine et Russie s’avère relativement limité. Il s’agit des 3 pays du Caucase, de toute l’Afrique du Nord sauf l’Algérie (qui a diversifié ses importations : France, Argentine, Canada, États-Unis…), le Proche-Orient (Liban, Syrie, Yémen Oman), En Afrique, seul le Congo s’avère très vulnérable, car le blé ne représente qu’une part modeste de l’alimentation humaine, souvent moins du quart des céréales.
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